Crédit & Aide: Financer Sa Licence de Taxi

Devenir taxi ou chauffeur VTC est une bonne opportunité pour prendre son destin en main. Reste que la licence coûte cher, que l’on choisisse le réseau G7 ou un autre réseau. Sachez qu’il existe des solutions de financement pour cela. Les voici.

Faire un crédit pour financer sa licence de taxi

Avec le véhicule et la formation, cela représente un gros montant. Mais contrairement à un crédit immobilier, les banques prêtent facilement pour cela. Voici un outil gratuit pour réaliser votre simulation, et recevoir des offres de financement personnalisées (sans engagement).


Pourquoi est-il facile de faire un crédit ?

Une fois la formation pour devenir chauffeur de taxi terminée (en cours particulier ou par correspondance), la banque sait que vous trouverez facilement du travail et que vous pourrez rembourser vos échéances. 

Est-il possible de faire un prêt sans apport ?

La solution d’un crédit bancaire reste la plus simple pour financer votre véhicule. Un prêt entreprise de 4 ou 5 ans est une pratique courante. L’apport n’est pas obligatoire.

Seule la licence peut poser problème. À Paris, elle vaut 150 000 €, et les banques ont l’habitude de demander 20 % d’apport pour la financer. Reste que 50 000 €, c’est une somme.

Mon avis sur le crédit professionnel

Le mieux est de passer par un courtier pour mettre les banques en concurrence. Il existe des courtiers en crédit qui sont spécialisés dans cette activité. Leur avantage : ils connaissent le métier et peuvent vous proposer un package licence, formation et véhicule.


Que faire si la banque ne veut pas vous faire un crédit pour acheter votre taxi ?

Il existe une solution intermédiaire, qui peut vous laisser le temps de réunir un apport : le leasing auto. Concrètement, vous n’achetez pas votre voiture mais vous la louez. Une option d’achat peut être ajoutée au contrat.

Les avantages du leasing

Cette location inclue souvent aussi l’entretien du véhicule ainsi que l’assurance. Autre avantage : pouvoir souvent changer de voiture. La location et qui vous permettra d’avoir un taxi neuf tous les 4 ans. Nous vous conseillons de privilégier les véhicules confortables, pour vous et pour vos futurs clients.


Investir dans une licence de taxi

C’est tellement cher qu’on peut même en acheter des parts ! Les conditions nécessaires (en plus d’avoir de l’argent ou un bon crédit) :

  • À partir de 21 ans.
  • Permis B depuis 2 ans.
  • Diplôme CPP.
  • Casier judiciaire vierge.

L’achat d’un licence

Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas toujours à Paris où il faudra débourser le plus : environ 150 000 € dans la capitale contre 400 000 € dans le Sud de la France !

Sachez que les prix varient en fonction de l’époque et de la conjoncture. Le prix sera fixé par le marché, et l’Officiel du Taxi pourra vous donner une fourchette.

Prix 2020 d’une licence de taxi à Paris

Depuis 2 ans, les prix stagnent et restent proches de 150 000 €. Le point le plus haut avait été touché en 2011 où la licence coûtait 250 000 €.

La plaque de taxi gratuite

Certaines villes en délivrent encore gratuitement, mais il faudra prendre son mal en patiente : il y a du monde sur la liste d’attente, et il faut se faire réinscrire dessus chaque année.

Ce n’est pas idéal si vous souhaitez démarrer rapidement. Pour ceux qui ne peuvent pas se permettre d’attendre, il faudra payer, et racheter la licence à un taxi qui part à la retraite où qui a décidé de faire autre chose.


La formation de taxi : comment faire pour la financer ?

Elle est payante et tout le monde n’a pas le droit à une aide financière.

Au bout de cette formation, il y aura un examen à passer, qui vous donnera le droit d’avoir la carte pour exercer. Au menu : conduite, connaissances géographiques poussées de son secteur, gestion, réglementation.

Formation chauffeur de taxi Pôle Emploi

Les demandeurs d’emploi peuvent regarder du côté de Pôle Emploi pour les aides à la formation. Avec les licenciés économiques et les reclassés professionnels, ils sont les mieux lotis.

L’indemnisation

Ce n’est pas un financement, mais c’est le premier point important. Pendant votre formation, vous pourrez continuer à bénéficier de l’ARE ou de l’AREF en fonction de vos droits restants.

Les frais de formation

Pour la prise en charge des frais, il faudra faire valider cela avec votre conseiller Pôle Emploi. Le mieux est donc de pencher vers une formation conventionnée. Elles sont nombreuses. En voici quelques exemples :

  • Formation continue de conducteur de taxi : par la chambre des métiers et de l’artisanat de l’Aube (Troyes).
  • Examen d’accès à la profession de conducteur de taxi : par ADE Formation (Saint-Denis), CFPET (Bourges, Tours, Orléans, Montargis),
  • Certificat de capacité professionnelle de conducteur de taxi : par CFRT 60 (Taverny).
  • Examen d’accès à la profession de conducteur de taxi dispositif long : par la chambre des métiers et de l’artisanat délégation 72 (le Mans).
  • Certificat de capacité professionnelle de conducteur de taxi : par le centre de formation de conducteur taxi des Alpes-Maritimes (Taverny).

Les autres organismes auxquels vous adresser

Pensez aussi à aller faire un tour du côté de la CAF, de votre mairie, de votre département et de votre région. Vous pourriez être éligible à certains dispositifs d’aides. Le Conseil Régional, par exemple, peut prendre en charge le coût du stage.

Les missions locales (pour les moins de 26 ans) vous aideront à connaître tous les dispositifs mis en place. 

Pour ceux qui ont déjà travaillé, et qui ont accumulé des heures de congé individuel de formation, il est possible d’utiliser leur CIF (même les CDD et les intérimaires, sous certaines conditions peuvent y avoir droit).


La formation de chauffeur VTC

Devenir chauffeur de taxi ou de VTC ? Le choix se fait souvent en fonction de ce que cela coûte au total mais aussi de la difficulté d’obtention.

Comment devenir chauffeur VTC ?

Pas d’examen à passer mais une formation obligatoire de 250 heures. Au bout, la carte professionnelle sera automatiquement délivrée. Pas besoin d’acheter sa licence : on peut choisir de travailler directement pour entreprise l’ayant déjà.

Les conditions de prise en charge des stages obligatoires

Elles sont à peu près identiques, que l’on soit demandeur d’emploi, au RSA ou salarié. Toutefois la participation financière de Pôle Emploi peut être moins importante quand on choisie le VTC car la réglementation n’est pas la même.


Taxi: un métier d’avenir ?

On a beaucoup parlé récemment dans la presse de l’avenir des licences de taxi (avec l’émergence des VTC) et même de la fin des taxis. Qu’en est-il vraiment ?

Est-ce un métier qui peut disparaitre ?

Certains le disent. Mais contrairement aux idées reçues, Uber ne serait pas le principal responsable de la débâcle.

L’arrivée des robots

Je pense principalement aux véhicules sans chauffeurs. Des pointures, comme Google, les testent. D’ici 10 ans, on verra sans doute des véhicules autonomes sur les routes. Quant aux clients, ils ne s’en plaindront pas :

  • Prix en baisse.
  • Temps d’attente en baisse.
  • Sécurité renforcée.

Des charges financières impossibles à supporter ?

Difficile pour les chauffeurs de taxis de rivaliser, surtout que leurs charges sont importantes. Un véhicule autonome n’en aura pas autant (pas de cotisation retraite ou maladie).

Les taxis ont encore un peu de temps devant eux

C’est la bonne nouvelle. Les réglementations des villes devraient pour un temps freiner l’essor des véhicules autonomes.

Mais des pays, comme le Japon, sont plus pro-actifs que d’autres sur le sujet. La France sera sans doute un des derniers pays à s’y intéresser…

Le bon compromis serait d’avoir un véhicule 100 % sécurisé mais conduit par un humain. Alors, à quoi ressemblera le taxi du futur ? Bien malin celui qui pourrait le dire. Mais le futur, c’est demain.


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